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"Sur l’Afghanistan, il est essentiel que nous gagnions" / "Wir müssen in Afghanistan unbedingt gewinnen"

Nicolas Sarkozy auf dem Nato-Gipfel: Rückkehr in die NATO - Mehr Soldaten nach Afghanistan - Jubiläumsgipfel der NATO 2009 in Strasbourg/Kehl. Rede des französischen Präsidenten im Wortlaut

Einleitung zur Rede von Sarkozy:

Bereits im August letzten Jahres kündigte der französische Präsident Nicolas Sarkozy an, Frankreich wolle wieder "seinen Platz in der NATO voll ausfüllen". (Siehe hierzu: NATO nicht mehr "à la Carte".) Diese Absicht bekräftigte Sarkozy beim Nato-Gipfel in Bukarest am 3. April 2008.

Auch in anderer Beziehung bricht der eiserne Präsident mit alten Gewohnheiten der Grande Nation. Vor allem sein Schulterschluss mit George W. Bush erstaunt die Weltöffentlichkeit. Zwar steht Sarkozy an Konservatismus seinem Kolleghen aus Washington in nichts nach. Aber Charles de Gaulle war in seiner Zeit auch konservativ und wahrte doch eine möglichst große Distanz zu den USA. Die scheint nun mehr und mehr zu schwinden. Und um mögliche Zweifel in Washington bezüglich der Ernsthaftigkeit der französischen Annäherungsversuche zu zerstreuen, legt Sarkozy in Afghanistan nach: Schon im Vorfeld des Gipfels versprach er eine Aufstockung der französischen Truppe um rund 1.000 Soldaten. Ein französisches Bataillon, so heißt es jetzt, soll künftig im Osten Afghanistans eingesetzt werden - in einer Region also, die als besonders gefährlich und umkämpft gilt. (Ein Bataillon hat etwa 700 Soldaten.) Interessant auch, dass Sarkozy in seiner Rede in Bukarest den Afghanistan-Einsatz mit denselben Floskeln begründet, die Bush so gern und so oft verwendet: "Wir müssen siegen. Wir sind auf lange Zeit engagiert bis zum Sieg" ("Nous devons gagner. Nous sommes engages pour longtemps jusqu’a la victoire.").

Mit der deutschen Regierungschefin zusammen ("en accord avec mon amie Angela Merkel") hat es Sarkozy geschafft, den Jubiläumsgipfel der NATO im kommenden April nach Europa zu holen. Wir erinnern uns: Das 50-jährige Jubiläum fand im April 1999 in Washington statt, dem Ort, an dem die Nato 1949 aus der Taufe gehoben wurde. Und nun der 60. Jahrestag in Europa? Vielleicht war das Interesse von Bush an diesem Gipfel nicht so ausgeprägt. Schließlich ist er da selbst nicht mehr Präsident und da er nicht sicher sein kann, dass wirklich der ihm geistesverwandte John McCain in seine Fußstapfen tritt, will er solch ein glanzvolles Ereignis lieber keinem seiner Nachfolger gönnen.

So kommt es also zu einem deutsch-französischen Doppel-Gipfel. Auf der Website der Bundesregierung wird hierzu festgestellt: "Erstmals in der Geschichte der Allianz richten zwei Mitgliedsstaaten gemeinsam ein Gipfeltreffen aus. 60 Jahre nach Unterzeichnung des Washingtoner Vertrags am 4. April 1949 unterstreichen Sarkozy und Merkel damit die Bedeutung der deutsch-französischen Freundschaft, der europäischen Versöhnung und der Nordatlantischen Allianz für den Frieden in Europa." (http://www.bundeskanzlerin.de/nn_4900/Content/DE/Artikel/2008/04/2008-04-03-nato-kroatien-albanien.html; aufgerufen am 3. April 2008.)


Im Folgenden also die Rede von Nicolas Sarkozy beim Nato-Gipfel in Bukarest am 3. April 2008.

INTERVENTION DE M. LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Sommet de l’OTAN, Bucarest - Jeudi 3 avril 2008

Monsieur le Secrétaire général, chers collègues,

Je voudrais tout d’abord remercier mon ami Trajan Basescu pour son hospitalité. Il sait combien la Roumanie est chère au coeur des Français. La tenue de ce sommet, ici à Bucarest, est un symbole du nouveau visage de notre continent européen, libéré des divisions du passé.

C’est la première fois que j’ai l’honneur de m’exprimer devant le Conseil atlantique. Je sais que les relations de la France avec le Conseil atlantique n’ont pas toujours été apaisees. Beaucoup disaient que la France preconisait pour les autres ce qu’elle n’appliquait pas elle-même. Je voudrais clarifier cela et prendre mes responsabilités. L’effort de défense de la France, ne baissera pas quelles que soient les difficultés budgétaires. Dans le monde d’aujourd’hui, baisser notre effort serait irresponsable.

L’Alliance atlantique, c’est notre alliance : la France est l’un de ses membres fondateurs et l’un de ses principaux contributeurs.

Je voudrais remercier le Président Bush pour ce qu’il a dit. Nous avons besoin de l’OTAN et d’une défense européenne. Nous avons besoin des Etats-Unis et les Etats-Unis ont besoin d’allies forts. Cela ouvre la porte pour la France à une rénovation forte de ses relations avec l’OTAN. Je ne le dis pas ici avant de le dire chez moi. J’ai affronte les débats chez moi pour venir le dire ici.

Nous avons les mêmes valeurs, nous sommes des amis.

Sur l’Afghanistan, il est essentiel que nous gagnions. Mais il y a un déficit de communication dans tous nos pays. Il n’est pas normal que lorsque l’on se bat contre les talibans et Al Quaida, on perde la bataille de la communication. Il n’y aura de reconstruction et de paix en Afghanistan que si l’effort militaire est inscrit dans la durée. C’est pourquoi la France a pris la décision d’envoyer un bataillon supplémentaire dans l’est. Et la France prendra aussi le commandement de la région Centre à compter de cet été.

Nous devons gagner. Nous sommes engages pour longtemps jusqu’a la victoire. Il n’y a pas d’autre solution.

C’est dans cet esprit que je vous fais, en accord avec mon amie Angela Merkel, la proposition de tenir en 2009 le sommet du 60ème anniversaire à Kehl et Strasbourg, deux villes situées de part et d’autre de la frontière franco-allemande. Ce sera le symbole de l’amitié franco-allemande, de la réconciliation européenne et du partenariat transatlantique. Cela viendrait conclure le processus de rénovation de la relation de la France avec l’OTAN.

Chers collègues,

C’est avec joie que la France accueille aujourd’hui dans l’Alliance la Croatie et l’Albanie. Nous espérons tous qu’une solution pourra être trouvée pour l’ARYM mais nous sommes aux cotes de nos, alliés grecs. Quand on veut rentrer dans l’OTAN, il faut faire un minimum d’efforts.

Sur la Géorgie et l’Ukraine, nous n’acceptons pas de droit de veto de qui que ce soit. Ces deux pays ont vocation à rentrer dans l’OTAN. Mais qu’on accepte au moins de débattre de la date et des modalités. J’ai beaucoup apprécie l’intervention hier soir de Jean-Claude Juncker quand il a dit : « nous n’avons pas peur de Poutine, comme nous l’avons déjà montre quand il s’est agi d’accueillir les autres pays de l’est de l’Europe. » Mais nous voulons vérifier qu’ils sont prêts politiquement. C’est une question de date, de calendrier. N’en faisons pas un problème politique. Ces pays ont vocation à intégrer l’OTAN.

Comme en Afghanistan, l’Alliance et l’Union européenne sont engagées ensemble au Kosovo. Le Kosovo, c’est un succès de l’OTAN et de l’Europe. On ne le dit pas assez. Cela valait la peine d’attendre quatre mois. Tendons aussi la main à la Serbie. Nous en avons besoin pour stabiliser la région.

Chers collègues,

Demain, nous allons recevoir Vladimir Poutine. Parlons-lui franchement. Il le fait quand il a des problèmes y compris pour évoquer ses intérêts. Nous devons faire de même. Mais l’offre qu’il a faite de coopération pour le transit de la FIAS est un signal de bonne volonté.

Je voudrais aborder la défense anti-missiles. S’agissant de la prolifération balistique, c’est un fait, la menace est croissante. Certains d’entre nous se préparent à y répondre par une capacité de défenses anti-missiles. Pour la France, une telle capacité peut apporter un complément utile face à une frappe limitée, mais elle ne pourra jamais suffire à préserver nos intérêts vitaux. La garantie ultime de notre sécurité repose sur la dissuasion nucléaire. Nous en avons parlé avec le Royaume-Uni. Nous reconnaissons que l’initiative prise par les Etats-Unis et d’autres est utile. La France y participera avec pragmatisme. Voyons comment cela va évoluer.

Chers collègues,

Ce sommet est extrêmement important. Il permet de conforter l’Alliance et de renforcer l’Europe de la défense. Je voudrais de nouveau remercier le Président Bush pour ce qu’il a dit. Cela est sans précédent. Mieux vaut avoir des amis forts. La France répondra à cette ouverture.

Je vous remercie.

Quelle: Website des französischen Präsidenten; www.elysee.fr


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